Hiver vous n'êtes qu'un vilain
été est plaisant et gentil
c'était une poésie que je vais retrouver
et qui a marqué mon enfance !!!
" Hiver vous n'êtes qu'un vilain.
Été est plaisant et gentil,
En témoignent Mai et Avril
Qui l'accompagnent soir et matin"
Il fait froid, l’hiver est en train de se profiler
par une vague de froid qui arrivera fin février
alors que nous attendions le printemps
qui a fait éclore des bourgeons aux rosiers
Pourtant la végétation était toujours pimpante
et sortait de sa douce léthargie
et soudain, l’hiver s’est abattu sur tout
gel vent et froidure, neige ailleurs
elle n'est pas loin de chez nous
Je fais un petit retour sur mon enfance
Sur la clocher du village
Le son de l’horloge s'assourdissait
il était comme dans de la ouate
la neige tombait , tombait
et tout à coup je me souviens de ce temps
C’est beau le blanc manteau
Sur les montagnes quand au soleil
les cristaux de neige scintillent
comme des diamants
C’est si beau et pur
Je n’aime pas la neige en ville
Ça devient vite de la gadoue
il n'y a pas eu de neige chez nous
mais du froid, du gel, de la glace
Je me souviens de ces jours d'hiver
où le vent qui passait sur le mont Canigou
la tramontane s'infiltrait partout
nous n'avions pas des vêtements chauds
comme de nos jours , et nos petites jambes
avec des chaussettes de laine n''arrivaient qu’aux genoux
On ne portait pas de pantalons
et le froid passait partout, il était glacial
Depuis les temps ont changé
Les feuilles emportées par le vent se posent
Sans savoir où elles iront
les arbustes respirent sous des voiles
on dirait des fantômes et encore
Seront-ils en bon état ?
C’est toujours ce froid qui glace jusqu’aux os
ceux qui sont fragilisés
en baisse d’immunité ou qui vieillissent
Et n’ont pas le courage
de préparer leur repas
c'est le cas pour tous ceux qui vivent au jour le jour
Leur priorité : C’est se chauffer ou manger
Ou alors comme les plantes
se laisser aller dans une douce léthargie
et attendre qu'on vienne les réveiller
si, un ange veille...
L’hiver est une rude saison
Qui fait des ravages,
parmi la population et la végétation
C’est le cortège du vent, de la neige du gel
de la bise glaciale qui s'est invitée
et passe sur les monts enneigés
elle touche les plus fragilisés
Les oiseaux, la végétation, quelque fois nos amis
Hiver rigoureux qui s’abat sur nous
chaque jour qui passe est exceptionnel
Et nous rappelle que la nature reprend ses droits
Elle est plus forte que nous, et nous asservit
Quand la nuit tombe le vent est là
vite rentrons chez soi
On est bien au chaud, la cheminée ronronne
et donne une image de confort et de réconfort
une image de douceur familiale
qu'on doit savoir créer
pour partager ces moments
où chacun est à la recherche
d'un cocon douillet, jours exceptionnels
quand nous étions réunis à plusieurs générations
et que tout le monde savourait cet instant
c’était pour moi le jour béni
j'ai pris la place du patriarche; Une bougie veille
c'est sa présence, il nous voit
faites comme si j'étais là ;
j'aimais tant ces repas !
et j'ai repris la main et le courage
de perpétuer ces réunions familiales : hélas !
même si une personne manque
elle est au plus profond de nos cœurs et veille
Elle est la flamme dans la cheminée
qui joue et danse ! souviens toi
de nos moments si beaux !
Hiver vous n'êtes qu'un vilain.
Été est plaisant et gentil,
En témoignent Mai et Avril
Qui l'accompagnent soir et matin.
Eté revêt champs, bois et fleurs
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs
Par l'ordonnance de Nature.
Mais vous, Hiver, trop êtes plein
De neige, vent, pluie et grésil;
On vous doit bannir en exil.
Sans point flatter, je parle plain,
Hiver vous n'êtes qu'un vilain !
charles-dorleans.