De Saint Clément à Montpellier
l'eau arrivait par un aqueduc dont il reste les vestiges
L'aqueduc de Saint Clément à Montpellier
Dès le treizième siècle, l'approvisionnement en eau
de la Cité de Montpellier devenait une préoccupation
des Consuls de la ville. Bâtie sur une colline
Cette ville ne renfermait pas en son sous-sol
des réserves en eau suffisantes
(Mons Puellarum) pour certains, qui prétendent
qu'en cette ville se trouvaient
les plus belles femmes de la terre...
Mont des jeunes-Filles
Un projet ingénieux vît alors le jour :
amener les eaux des sources de la rivière « La Lironde »
au nord-ouest de la ville, en un point haut
de Montpellier, par un aqueduc.
Les sources, car, il en existait alors deux :
la source « Saint-Clément » ( là où j'habite)
(dont le nom réel est Saint-Clément de Rivière)
est celle de « Boulidou »
où se trouve actuellement
un petit centre commercial
Jacques Premier d'Aragon autorisait
les Consuls à lever un impôt aux fins de le financer.
Au début du quatorzième siècle,
le roi de France Philippe V,
souverain du Montpellieret,
instruit le Sénéchal de Beaucaire
et le Recteur de Montpellier
de prendre toutes mesures fiscales
de nature à financer la réalisation d'un projet
d'adduction d'eau provenant
de Saint-Clément de Rivière.
Et l'Évêque André de Frédol
accorde un droit de passage sur ses
terres, pourvu qu'une fontaine fût installée
en son évêché.
Tous les propriétaires terriens de la contrée
ne l'entendaient pas de la même manière ;
et, pauvreté en plus, l
e projet ne voyait pas le jour.
le projet ne suscitait pas l'enthousiasme
des Montpelliérains.
Et ce ne sera finalement qu'au dix septième siècle
que le Cardinal de Richelieu instruira
Henri Pitot de concevoir et réaliser ce grand projet.
Source du Boulidou a Saint clément
Henri Pitot :
Henri Pitot de Launay (1695-1771)
reçu à l'académie des sciences à vingt neuf ans,
avait travaillé sur une machine de son invention
pour mesurer la vitesse des courants d'eau
et le sillage des vaisseaux,
instrument devant passer à la postérité
sous le nom de « tube de Pitot ».
C'était un savant, Professeur du maréchal de Saxe,
nommé Inspecteur Général du Canal des Deux Mers
et en 1740 Directeur des Travaux Publics du Languedoc
il était membre de l'Académie Royale
et Ingénieur d'Aramon dans le Gard.
Il construisit, par ailleurs, un édifice
que l'on appellera « le nouveau pont de Gard."
qui double le pont romain.
L'aqueduc de Saint Clément:
Il est maintenant appelé
Aqueduc des Arceaux.
La construction commença en 1743
et s'achevèrent en 1765
C'est un édifice à double étage
d'arches dans lequel un radier
conduisant l'eau repose sur une suite
de petites arcades, superposées
à des arches plus importantes au niveau inférieur,
afin d'éviter les pertes d'eau que pouvait occasionner le
mouvement des maçonneries de grandes arcades.
Le conduit d'eau, large de trente centimètres
est recouvert de plomb, afin d'éviter les dégâts du gel.
Long de 880 mètres, haut de 22 mètres
l'aqueduc des Arceaux se compose
de deux cent trente six arches, permettant le franchissement
d'une large vallée d'adduction d'eau,
quant à lui, il a une longueur totale de 17 kilomètres et demi.
La partie visible est monumentale.
Elle se compose de cinquante trois arceaux de 8 mètres
d'ouverture, surmontés de 182 petits
dont vingt quatre reposent directement sur le sol.
Le point d'arrivée en ville est le château d'eau
qui était encore en fonction au siècle dernier et distribuait
l'eau dans toute la ville en l'amenant en pression
dans les fontaines de Montpellier.
La dénivelée depuis les sources et compris entre 9 et 11 mètres
Le débit était de treize litres par minute,
considéré alors comme suffisant pour la ville.
Analysée par Chaptal, cette eau était réputée potable.
L'ensemble de l'ouvrage est édifié en pierre de taille
de Saint-Genies des Mourgues sur 3520 mètres .
Les travaux d'extension débutèrent en 1766
furent rattachés à ceux de l'aqueduc Saint-Clément
Les travaux durèrent neuf années.
L'aqueduc se termine par trois arceaux,
œuvre de l'architecte Jean Antoine Giral
Le plus grand, d'une portée de 19,50 mètres
s'effondra en 1771, lors du retrait des cintres
Reconstruit, il fut aussitôt démoli pour cause de malfaçon
pour être rebâti définitivement.
l’aqueduc sera prolongé jusqu’à la source du Lez,
derrière Restinclière, car la source de Saint Clément
ne fournissait plus assez d’eau pour alimenter la ville de
Montpellier. L’aqueduc sera utilisé jusque dans les années 1970 .
puis vint l’usine de captage souterraine de la source du Lez
et l'aqueduc définitivement arrêté dans sa fonction initiale,
mais demeurera un lieu de visite touristique.
Le soir les arches de l'aqueduc sont éclairées
par une lumière bleue
Le château d'eau a aussi été rénové c'est un lieu touristique
et un lieu aimé des montpellierains
où on voit Louis XIV en majesté
ce qui en avait fait de cette esplanade une place Royale
qui est sur la promenade du Peyrou
admirez par ciel bleu ces photos qui sont
de mon amis Jacques-pierre Bompaire