Mes secrets d'enfant ,
je vais écrire une page de mon livre
c'est triste mais c'est la vie qui va
et parfois s'arrête en chemin
là où elle allait être la plus belle
quand je venais à peine de faire ma
communion solennelle au village à
Rigarda, tout avait été beau,
Maman était aux anges avec ma grand-mère
Nous allions faire suivant la coutume :
visiter parents et amis
et offrir une image Sainte en souvenir
de ce jour
D'abord à Rigarda et puis à Perpignan !
Tout allait être nouveau
Avec ma grand-mère Élisa,
nous allions quitter le village
pour nous installer en ville,
et toute la famille serait réunie
Avec maman nous parlions
de ce que nous ferions ensemble le
jeudi c'était notre jour de vacances en ce temps
Maman était très gaie de caractère
et très aimée dans son environnement
J'allais laisser mes amies et partir
dans une ville qui me paraissait grande
Et puis ce jour 19 Août un drame arriva
juste quelques jours après mon anniversaire
nous avions passé cette fête à Collioure
station balnéaire de la côte vermeille
où se tenaient de nombreuses
festivités la joie et le bonheur se lisaient en nous,
Quelques jours plus tard
nous avions décidé de rentrer faire nos
bagages avec ma grand-mère pour
laisser définitivement la maison
nous y reviendrions pour les vacances
Ce Jour 19 août, il faisait très chaud
nous décidons d'aller nous baigner
au barrage et d'y prendre notre goûter
Tout était prêt , et voila qu'arrive
l'oncle Edmond frère de ma grand-
mère Élisa dite Lisa
Il avait le téléphone et une voiture
( fait rare à cette époque )
son visage était décomposé
et je me demandais ce qu'il allait nous annoncer
Lisa me demanda de m’éloigner Il lui répondit :
Non Lisa laisse la petite elle doit savoir
savoir quoi ?
Ta maman vient d'être renversée par un camion
elle est morte sur le coup ...
La terre s'effondrait sous mes pieds,
je ne comprenais pas
ne voulais pas savoir : je criais Maman
où es tu ? où es-tu , ne me laisse
pas..Ne nous laisse pas ...
En arrivant à Perpignan
je vis pour la première fois mon père pleurer
ma sœur ne comprenait pas
elle avait 5 ans de moins que moi
et toutes les deux, nous allions passer la nuit
chez des cousins que nous ne connaissions presque pas
Pour aller chez eux : c'était à l'autre bout de la ville
nous avions pris le tram :
des lunettes de soleil cachaient nos yeux -
nous nous tenions par la main
quand tout à coup une personne dit tout haut :
" Tiens c'est ici que ce midi une personne à perdu la vie
il parait qu'elle laisse deux fillette "
et l'autre de lui répondre :
" Demain nous aurons l'information
par le journal local l’indépendant"
Et nous deux étions encore plus meurtries
pour elles c'était un fait divers,
et pour nous un drame
je me souviendra toujours de ces paroles
qui nous avaient encore plus blessées
aucune compassion , un banal fait divers
le reste fut toujours aussi triste,
Ma grand-mère disait et pourquoi pas moi
mais elle qui était si jeune;
on m'avait acheté pour la rentrée scolaire
un joli manteau bleu pâle qui fut teint en noir
Jamais je n'avais été aussi malheureuse
une ville, avec un école un collège
que je ne connaissais pas tout m’était étranger
Tout était une agression l
es distances à parcourir
me lever de bonne heure ,
et cette tristesse qui régnait
ma grand -mère, comme seule sortie,
allait au cimetière
et avec ma sœur nous suivions...
J’oubliais dans un chagrin
les jours heureux de mon enfance
mes amies de l'école, notre église Sainte Eulalie
Que de bons souvenirs que je laissais
pour partir vers un autre destin .
Cette école le lycée de jeunes-filles
je me trouvais bien seule, et trop triste,
mais il fallait bien assumer et vivre autrement
Quand je le pouvais je me réfugiais dans mes rêves
et je revoyais Rigarda, et la vie simple de la campagne
au pied de notre montagne sacrée
ma grand-mère était restée avec nous
comme c'était convenu
elle nous fit la vie un peu plus douce
Et nous grandissions Claudie et moi
j'étais une enfant calme docile et ma sœur plus rebelle
j'ai toujours pensé que notre mère lui avait manqué
mais elle le cachait bien elle n'était pas stable
n'avait pas retrouvé un équilibre
Et puis rien ne nous a manqué
hormis l'amour et la présence de notre maman
Cela a certainement marqué notre caractère, plus sensible
Claudie était enjouée comme notre
mère elle a gardé cet état d'esprit
pour moi j'avais été éduquée par Lisa,
qui m'avait beaucoup aimée mais était
sévère, comme avant ..
je lui voue un amour fou à cette grand-mère
qui nous à tant aimés,
Dieu l'a accueilli en sa demeure où elle
est partie comme elle avait vécu
dans la discrétion et l'amour
dans la bonté et le partage de ses valeurs de cœur
Elle était d'une lignée de la noblesse Catalane
mais ne le savait pas, ou ne voulait pas le dire :
Et par ce blog j'ai reçu sa généalogie....
mon père fut un homme courageux
certains de mes enfants lui ressemblent
ainsi va la vie, la mort, et toujours la vie....