Hier j’ai vu dans le ciel encore bleu
Un vol d’oiseaux : certainement des migrateurs
Est-ce qu’ils nous annoncent l’hiver ?
Ils allaient vers la mer, vers le sud
Et aussitôt ma pensée les a suivis
je les accompagne dans leur vol
ee rêve : la pensée : c’est un de nos grands atouts
c’est de faire revivre en soi des moments
de ceux qu’on a besoin d’enfermer
de les protéger de les faire siens,
de les garder sur son cœur !
On ne veut penser à plus rien
qu’a ce moment bonheur
Cela m’arrive souvent
Je suis dans le silence d'une douce tiédeur
et je pense intensément pour revivre
ces moments !
On ne peut pas s’arrêter de penser
notre esprit est en action
parfois les idées se bousculent
Et l’une chasse l’autre
c’est pour cela qu’on peut se renfermer
sur une pensée : Tant de belles choses
arrivent jusqu’à nous
Des signes d’amitié, d’amour, de tendresse
ce sont des moments qu’il faut privilégier
Et les reconnaître comme un don et revenir
On ne veut penser à plus rien
qu’a ce moment bonheur qu'à cette image
Cela m’arrive souvent
Je suis dans le silence d'une douce tiédeur
et je pense intensément pour revivre
ces moments !
On ne peut pas s’arrêter de penser
notre esprit est en action
parfois les idées se bousculent
Et l’une chasse l’autre
c’est pour cela qu’on peut se renfermer
sur une pensée : Tant de belles choses
arrivent jusqu’à nous
Des signes d’amitié, d’amour, de tendresse
ce sont des moments qu’il faut privilégier
Et les reconnaître comme un don
On s’évade parfois comme l’oiseau en cage
pour respirer pleinement, voir d’autres lieux
et revenir au point de départ
On revient toujours à la source
l’oiseau revient dans sa cage
où il n’est pas prisonnier
mais attaché à cet environnement
Il a mis lui-même des attaches
qui le retiennent : Des liens invisibles
des ondes, des énergies, une envie
d’étendre ses ailes, et de planer
l’esprit ailleurs ! Sans penser
au lien qui retient
S’évader, c’est revenir après
avoir pris un peu de liberté
C’est bon et c’est salutaire
Jacques PRÉVERT,
Pour faire le portrait d'un oiseau
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte,
peindre ensuite
quelque chose de joli,
quelque chose de simple,
quelque chose de beau,
quelque chose d'utile
pour l'oiseau.
Placer ensuite la toile contre un arbre,
dans un jardin,
dans un bois
ou dans une forêt,
se cacher derrière l’arbre,
sans rien dire,
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider...
Ne pas se décourager,
attendre,
attendre s'il le faut pendant des années,
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau.
Quand l'oiseau arrive,
s'il arrive,
observer le plus profond silence,
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré,
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis ,
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau.
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau,
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent,
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été et puis, attendre que l'oiseau se décide à chanter.
Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe,
signe que le tableau est mauvais,
mais s'il chante c'est bon signe ,
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau,
Et vous écrivez votre nom au coin du tableau…